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La semaine dernière, j’ai été heureuse d’être de retour à Kaboul pour rencontrer, épaulée par mon collègue national Javed Noorani, un éventail d’acteurs gouvernementaux, de membres de la société civile et du secteur privé, de bailleurs de fonds dans le cadre de nos consultations et recherches entamées pour un document de travail portant sur le rôle du secteur extractif dans le développement économique et la paix en Afghanistan. Ce document de synthèse sera produit dans le cadre du projet «Governance Forum Afghanistan: Govern4Afg», lancé par l’Unité de Recherche et d’Evaluation pour l’Afghanistan (AREU), qui vise à établir une plate-forme pour le dialogue sur les questions de gouvernance en Afghanistan.

 

Au cours de nos rencontres à Kaboul, nous nous sommes appuyés sur les appels téléphoniques et sur les autres entretiens que nous avions menés avant mon voyage. Nous avons abordé un large éventail de sujets, du renforcement des capacités des gouvernements et du secteur privé aux évaluations des impacts, à la gestion communautaire de l’eau, aux droits fonciers, à la participation des femmes à la population active, aux dangers sismiques, à l’accessibilité et à la disponibilité des données géologiques, à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix, ainsi qu’aux plans émergents du gouvernement axés sur les chaînes de valeur. Lors de ces réunions, nous avons été chaleureusement accueillis par des représentants du régulateur environnemental, du ministère des mines, un conseiller spécial du président, une série d’ONG et des consultants du secteur privé, entre autres. Nous continuons nos entretiens à distance et nous travaillons sur le document qui sera présenté lors d’un colloque de haut niveau Govern4Afg prévu pour février 2016 à Kaboul.

 

À propos du document de discussion

 

On estime que l’Afghanistan détient entre 1 et 3 milliards de dollars en gisements minéraux non exploités, allant des gisements (comme les pierres précieuses, le marbre, l’or, le charbon, le lapis-lazuli et autres) à d’autres plus exploitables (comme le minerai de fer, le cuivre , Pétrole et gaz). Le secteur extractif existe depuis des siècles dans le pays, même si la plus grande partie est artisanale ou à petite échelle, informelle avec des conditions de travail dangereuses et des produits passés en contrebande à travers la frontière ou par la collaboration entre la contrebande de la mafia et les groupes armés opérant dans la région. Le gouvernement de l’unité nationale à Kaboul a récemment mis en place un programme élaboré pour réaliser l’autosuffisance au cours des prochaines années, selon lequel les «industries extractives seront une source essentielle de génération de revenus au cours des prochaines décennies et au-delà», Des trois piliers aux côtés des secteurs de l’agriculture et des transports. De très hauts espoirs reposent sur l’idée que les recettes du secteur extractif peuvent bientôt remplacer la diminution des flux de donateurs et appuyer le gouvernement pour assurer la sécurité, éviter la faillite et soutenir un développement économique plus large.

 

Notre document d’étude abordera trois questions clés liées au développement prévu du secteur extractif. Premièrement, la question de savoir si le secteur extractif peut soutenir le développement et la paix dans le contexte afghan et quels principes peuvent favoriser le développement et la paix. Deuxièmement, le processus d’évaluation de l’impact environnemental et social (ESIA) en Afghanistan, y compris la politique actuelle, les pratiques, les défis et les recommandations concernant le processus, la substance ou la mise en œuvre de ce processus ESIA visant à minimiser les impacts négatifs et à maximiser les résultats positifs. Troisièmement, le thème du partage des avantages des secteurs extractifs et de la participation de la société civile, y compris une définition des avantages éventuels du secteur (recettes et autres), ainsi que la politique, les pratiques et les défis actuels concernant la participation de la société civile et le partage des avantages.

 

Notre document d’étude sur le secteur extractif est l’un des six projets qui seront produits dans le cadre du projet «Forum sur la gouvernance afghan Afghanistan: gouvernance» lancé par l’Unité de Recherche et d’Evaluation pour l’Afghanistan (AREU) pour un dialogue sur les questions de gouvernance en Afghanistan. Le site Web Govern4Afg sera lancé dans quelques semaines seulement.

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